Christian Ingrao Bücher

Lange Zeit galt es als attraktive These, der Nationalsozialismus sei vor allem eine Bewegung der ungebildeten Massen gewesen. Übersehen wurde gern, dass ohne die Mitwirkung hoch qualifizierter Akademiker die planvolle Ermordung der europäischen Juden wohl nicht mit derselben tödlichen Konsequenz hätte durchgeführt werden können. Der französische Historiker Christian Ingrao legt eine sozialpsychologische Studie dieser akademischen Elite des Nationalsozialismus vor. Darin schildert er die Lebenswege von 80 Hochschulabsolventen verschiedenster Fachrichtungen: Ökonomen und Juristen, Sprachwissenschaftler und Philosophen, Historiker und Geographen. Sie machten zuerst in den Repressionsorganen des "Dritten Reiches" Karriere, vor allem im Sicherheitsdienst (SD) der SS. Hier wirkten sie an der Erarbeitung ideologischer und rechtlicher Grundlagen, an der politischen Überwachung und an der nachrichtendienstlichen Aufklärung mit. Ab Juni 1941, mit dem Angriff der Wehrmacht auf die Sowjetunion, änderte sich dies: Von da an beteiligten sich die meisten dieser Männer als Angehörige mobiler Tötungskommandos, den so genannten Einsatzgruppen, direkt an der Ermordung der Juden in Osteuropa.

There were eighty of them. They were young, clever and cultivated; they were barely in their thirties when Adolf Hitler came to power. Their university studies in law, economics, linguistics, philosophy and history marked them out for brilliant careers. They chose to join the repressive bodies of the Third Reich, especially the Security Service (SD) and the Nazi Party’s elite protection unit, the SS. They theorized and planned the extermination of twenty million individuals of allegedly ‘inferior’ races. Most of them became members of the paramilitary death squads known as Einsatzgruppen and participated in the slaughter of over a million people. Based on extensive archival research, Christian Ingrao tells the gripping story of these children of the Great War, focusing on the networks of fellow activists, academics and friends in which they moved, studying the way in which they envisaged war and the ‘world of enemies’ which, in their view, threatened them. The mechanisms of their political commitment are revealed, and their roles in Nazism and mass murder. Thanks to this pioneering study, we can now understand how these men came to believe what they did, and how these beliefs became so destructive. The history of Nazism, shows Ingrao, is also a history of beliefs in which a powerful military machine was interwoven with personal experiences, fervour, anguish, utopia and cruelty.

1939-1943, the Nazi imperial utopia started to take shape in the conquered areas of Eastern Europe, whose inhabitants were displaced, enslaved and murdered. This book examines for the first time the institutions and individuals behind this, revealing an aspect of Nazism often overlooked and shedding new light on how the Holocaust was realised--

Czarni myśliwi – recydywiści i kłusownicy, którym Himmler osobiście proponuje wolność w zamian za polowanie na ludzi na terenach okupowanych. Człowiek przystępujący do tej faustowskiej umowy to doktor politologii Oskar Dirlewanger, społeczny wyrzutek, ochotnik z czasów pierwszej wojny światowej, \potępieniec\ korpusów ochotniczych. Jako żołnierz, a potem działacz nazistowski podejmuje walkę ze \światem wrogów\, którzy zagrażają Niemcom.Dla czarnych myśliwych wojna oznacza polowanie na partyzantów, ale zajmują się także dozorowaniem polskich Żydów w obozach i uczestniczą w tłumieniu powstania warszawskiego. Ludzie z jednostki specjalnej dokonują rzezi, gwałtów, grabieży na taką skalę, że same zwierzchnictwo SS wszczyna w tej sprawie dochodzenie. Dwieście białoruskich wiosek znika z powierzchni ziemi, w Warszawie z rąk czarnych myśliwych giną tysiące ludzi. Żołnierze Dirlewangera wyróżniają się okrucieństwem w czasie rzezi Woli.Napisana na podstawie materiałów z archiwów niemieckich, rosyjskich i polskich praca Christiana Ingrao stanowi pierwsze całościowe opracowanie na temat kłusowników Hitlera.

Les chasseurs noirs... Des repris de justice, des braconniers, auxquels Himmler en personne propose la liberté en échange d'une chasse à l'homme dans les forêts ukrainiennes et biélorusses. L'homme chargé de ce contrat faustien, Oskar Dirlewanger, est lui-même un marginal : volontaire de la Grande Guerre, " réprouvé " des corps francs, il s'est battu, en soldat puis en militant nazi, contre le " monde d'ennemis " qui, à ses yeux, menaçait l'Allemagne. Amnistié, il réintègre la Waffen SS et forme, à l'été 1940, son unité spéciale : la Sondereinheit Dirlewanger. La guerre : les chasseurs noirs la mènent contre les partisans, ils prennent aussi en charge les cohortes de Juifs polonais parqués dans les camps de travail et écrasent le soulèvement de Varsovie à l'été 1944. Les hommes de l'unité spéciale massacrent, violent, pillent à un degré tel que la hiérarchie SS elle-même ouvre des enquêtes. Ce sont 200 villages biélorusses qui connurent le sort d'Oradour, 30 000 hommes, femmes et enfants de Varsovie qui tombèrent victimes des chasseurs noirs. Appuyé sur des archives allemandes, russes et polonaises, ce livre offre la première étude sur les SS-braconniers de Hitler. Il explore ce moment crucial où la victime devient gibier, où les " vaincus " sont des troupeaux, que l'on peut exploiter ou mener à l'abattage ; cet instant où le bourreau révèle à l'historien ce qui le conduit à passer à l'acte.

Ils étaient quatre-vingts et avaient à peine trente ans lors de l'arrivée d'Adolf Hitler au pouvoir. Leurs études universitaires destinaient ces juristes, économistes, linguistes, philosophes ou historiens à de belles carrières. Ils ont choisi de s'engager au sein des organes de répression du Troisième Reich. Ils ont théorisé et planifié l'élimination de vingt millions d'individus de race prétendument « inférieure ». Ils ont organisé et assisté à l'extermination d'un million d'entre eux. Au long d'une enquète éprouvante dans les archives du SD et de la SS, Christian Ingrao retrace le destin de ces enfants de la Grande Guerre, s'intéresse à leurs réseaux - militants, universitaires ou amicaux -, étudie leurs manières d'envisager la guerre et le « Monde d'ennemis » qui, selon eux, les menace. Apparaissent alors les mécanismes de l'engagement, dans le nazisme puis dans le meurtre de masse. Grâce à cette étude pionnière, on comprend comment ces hommes ont fait pour croire et pour détruire. Car l'histoire du nazisme est aussi tissée d'expériences personnelles, de ferveur et d'angoisse, d'utopie et de cruauté. Christian Ingrao dirige l'Institut de l'histoire du temps présent. Spécialiste du nazisme et du phénomène guerrier, il enseigne également à Sciences-Po. Son précédent ouvrage, Les Chasseurs noirs, a été un succès en Europe.