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Alexandra Roux

    Schelling
    Schelling, l'avenir de la raison
    Le cercle de l'idée
    • On range généralement la pensée de Malebranche parmi celles qui incarnent ce moment de l'histoire de la philosophie qu'on nomme « rationalisme ». En prenant son départ dans l'interprétation que Schelling a produite de la « Vision en Dieu », cet ouvrage se propose de l'aborder plutôt comme un idéalisme issu du dogmatisme et enclin à suspendre l'existence des corps : pour avoir élargi le cercle cartésien du moi aux dimensions du cercle de l'idée, Malebranche aurait en somme anticipé Berkeley. Sans doute une telle lecture dépend-elle de la manière dont Schelling a lui-même renouvelé l'idéalisme ; sans doute est-elle aussi tributaire d'une certaine réception de Malebranche. Pour autant, du point de vue qui fut celui de Malebranche, elle mérite qu'on la mette à l'épreuve de ses textes et de ses intentions. Aussi, après avoir montré comment Schelling se place devant Malebranche, on le fait comparaître devant ce que Malebranche pourrait lui opposer. Il apparaît alors que ce dernier s'attache à desserrer l'étreinte que le cercle de l'idée exerce sur son système : en faisant le pari de prouver l'existence d'un monde résolument distinct du monde intelligible, Malebranche œuvre en effet pour un idéalisme ouvert au réalisme sans jamais renoncer à la « Vision en Dieu ».

      Le cercle de l'idée
    • Schelling, l'avenir de la raison

      • 243 Seiten
      • 9 Lesestunden

      "Au tournant des années 1820-1830, Schelling découvre au sein de la philosophie deux grandes tendances à l'oeuvre : une tendance " négative " à rendre intelligible le réel en fonction de la nécessité des lois de la pensée, une tendance " positive " à y voir au contraire le fait d'un acte libre. Scrutant cette différence, il finit par montrer qu'elle implique de scinder la philosophie même en une philosophie qui fait intervenir uniquement la raison et une philosophie où la raison se laisse instruire par l'expérience. Le présent livre propose une interprétation nouvelle de ce moment crucial mais méconnu de la pensée moderne où Schelling accomplit, tout en le dépassant, l'idéalisme allemand. On y montre qu'il suspend l'avenir de la raison à un dédoublement de la philosophie qui implique de confier la réalisation des deux philosophies à un rationalisme et à un empirisme totalement inédits. Dans le rationalisme, la raison opère seule jusqu'à produire l'idée d'un principe absolu libre de poser le monde ; dans l'empirisme, elle prouve l'existence du principe par ses oeuvres effectives que sont successivement les faits de la nature et ceux de la conscience comme conscience religieuse. Ainsi, loin de produire le désespoir de la raison, Schelling montre au contraire que la raison se donne à elle-même un avenir en se différenciant."--Page 4 of cover

      Schelling, l'avenir de la raison