Breit angelegter historischer Roman über Tschao Ki (1082-1135), den letzten Kaiser der Song-Dynastie
Patrick Carré Bücher



Nostalgie de la vacuité
- 183 Seiten
- 7 Lesestunden
EN philosophant dans l'acte de vivre et en œuvrant ainsi à l'ouverture sapientiale de ceux qui l'entouraient, le non-philosophe grec Pyrrhon d'Elis (Ive siècle avant notre ère) offrait à la " science occidentale " le secret même de la " sagesse orientale " : la vacuité. Mais ce n'est pas d'une vacuité nécessairement bouddhiste qu'il est question ici. Celle que l'auteur effleure avec nostalgie n'est autre que l'essence de toute chose, une inconcevable pureté dont il chante l'évidence, à la vitesse de la révolte : rêvant de ressaisir l'insaisissable. La mémoire, l'hallucination, l'increvable désir de (se) transcender et la dérision tissent un merveilleux patch de poèmes, de réflexions et de citations : éblouissants miroirs promis à atomiser l'ignorance. Portant à un extrême et audacieux degré d'incandescence lyrique le concept de vacuité, Patrick Carré retrouve le lien qui unit une certaine tradition philosophique occidentale visionnaire (Epicure, Spinoza, Nietzsche) à la tradition orientale fondée sur le contraire même du réalisme naïf et l'identité du voir et du savoir. Nostalgie de la vacuité est une réédition dûment amendée de l'Eloge de la vacuité paru en 1991 qui accompagnait le roman Yavana où Pyrrhon est rêvé plus en détail.
Le Palais des nuages
- 643 Seiten
- 23 Lesestunden
Le personnage qui nous introduit ici à la confidence de sa vie, si excessif qu'il nous paraisse, n'est pas une chimère. Les historiens le connaissent sous le nom de Houei Tsong, dernier empereur des Song du Nord (début du XIIe siècle), peintre et calligraphe de haut rang, qui rêva d'installer sur terre un ordre politique inouï, fondé sur le seul pouvoir de la Beauté. Figure émouvante que celle de ce souverain éperdu d'art - et bientôt perdu par l'art -, dévoyé en toute lucidité et folie, dévoré finalement par un projet qui excédait les possibilités humaines, fussent-elles celles d'un Fils du Ciel. L'histoire aime à teinter de sang les plus radieuses utopies. Détrôné à la suite de la brutale invasion des barbares Kin venus du Nord, le rêveur couronné, réduit au rang de Roi des Chiens, trainera huit années durant une existence humiliée sous la botte de ses vainqueurs, avant de finir, oublié de tous, aux confins de l'Hyperborée sibérienne. L'aventure dont nous est confié ici le fil ne relève pourtant pas de la chronique historique. Nous est plutôt proposé le récit, tout ensemble précis et halluciné, d'une existence vouée à tous les extrêmes : beauté et volupté cultivées à une échelle monstrueuse au sens le plus exact de la parole ; souffrance et mépris endurés dans les conditions les plus cruelles. Soit l'histoire d'un homme (ou d'un dieu) qui, ayant épuisé ce que le ciel et la terre offraient de meilleur, brûla de s'abîmer dans le gouffre du pire.