Románová fikce, jejíž hrdinkou je skutečná postava fotografky Lee Millerové (1907-1977), se odehrává v prostředí uměleckého světa za 2. světové války.
Marc Lambron Bücher
Dieser Autor verfasst aufschlussreiche Romane, die sich mit komplexen menschlichen Beziehungen und historischen Perioden auseinandersetzen. Sein Schreibstil ist raffiniert und von Ironie durchzogen, was ein tiefes Verständnis der menschlichen Natur widerspiegelt. Er brilliert auch in essayistischen Werken und bietet scharfe Kommentare zur zeitgenössischen sozialen und politischen Landschaft. Seine literarischen Beiträge werden für ihre intellektuelle Tiefe und künstlerische Qualität geschätzt.






Tu n'as pas tellement changé
- 139 Seiten
- 5 Lesestunden
« Mon frère Philippe est mort le 17 juillet 1995, un peu avant midi, dans une chambre de l’hôpital de Villejuif. Il aurait eu trente-quatre ans une semaine plus tard. C’est le seul frère que j’ai connu, le seul que j’aurai jamais. L’image de Philippe allant vers sa fin n’existe en moi que par la brûlure qu’il a entretenue pendant des années, et qui dure encore. Pour parler de lui, pour aller vers lui, je suis contraint de revenir aux zones qu’il a éclairées et calcinées. Si grand soit l’amour, si fort le passé partagé, mon frère, à partir d’un certain moment, ne m’a plus été sensible que par la blessure. C’est à cette aune que je mesure combien je l’ai connu, combien je l’ai méconnu. On peut retracer de l’extérieur la vie d’un autre ; mais le deuil ne renvoie qu’à soi, oblige à retrouver en soi le souvenir de ce qui fut. »
L'oeil du silence
- 470 Seiten
- 17 Lesestunden
"Une silhouette portant le treillis réglementaire de War Correspondent se tenait là, en conversation avec quelqu'un que l'angle dérobait à ma vue. Les slacks tombant sur les rangers de campagne, la ceinture serrant la taille, l'étoile blanche cousue sur la manche ne trompaient pas. C'était l'uniforme d'un journaliste ou d'un photographe accrédité auprès de l'US Army. Mais le relâché élégant, la forme blousée que prenait la vareuse à l'évasement, et surtout la chevelure blonde frôlant les épaules ne laissaient guère de doutes : une femme. Vue de profil, elle me parut très belle. Une lumière étrange venue du hall adoucissait ses contours. On lui aurait donné trente-cinq ans, peut-être moins. Ses gestes rapides, son sourire étaient plutôt d'une continentale : elle portait un uniforme américain, mais quelque chose en elle trahissait l'Européenne. A un mot de son interlocuteur invisible, elle rejeta la tête en arrière, comme pour rire, et sa main vint glisser dans sa chevelure libre. L'éclairage, mais était-ce seulement l'éclairage, soulignait à distance une peau très blanche. Une blancheur de statue à jamais descendue du socle. Je ne pouvais entendre ce qu'elle disait, mais le mouvement des lèvres me parut correspondre à du français." Prix Femina 1993
Rome 1960. C'est dans le décor de la Dolce Vita que Tina White, beauté américaine au casque de cheveux blonds, ensorcelle les hommes. Le reporter Jacques Carrère l'aime follement à travers les nuits d'été. Mais connaît-il le vrai visage de la femme qui le hante ? Actrice de Cinecittà ou masque tragique ? Pionnière de la drogue ? Tina, reine des énigmes, disparaît aussi vite qu'elle était entrée dans sa vie. New York, 1966. Tina, muse des amphétamines, est devenue l'une des égéries d'Andie Warhol, le sphinx argenté de la Factory, le minotaure dans sa caverne. Elle agit en somnanbule, possédée par le démon des années pop. Faut-il la fuire ou se damner avec elle dans le tumulte d'un impossible amour ? Doit-il céder à la passion de Kate, intellectuelle engagée ? Pourquoi ces deux femmes se ressemblent-elles tant ? Soeurs ou sosies ? Vietnam, 1967. Kate entraîne Jacques dans la guerre, au coeur de la jungle et des ténèbres, qu'ils franchissent ensemble telle une dernière épreuve sacrificielle. Pendant les années soixante, les hippies voulaient le bonheur tout de suite. Ce fut "Apocalypse now" et la pluie de Napalm.
Vichy, 1941. Un jeune diplomate rappelé de Madrid, Pierre Bordeaux, entre au cabinet du maréchal Pétain. Paris, 1990: le baron gaulliste Pierre Bordeaux accepte de raconter sa période vichyssoise. Non, il ne s'agit pas de passer aux aveux. Au reste, le Pierre Bordeaux de 1941 est plus attiré par la France libre que par le maréchalisme et la collaboration. Mais dans cet automne de la France , dans les hôtels rococos transformés en ministères, perdu entre les arrivistes et les lâches, les sous-entendus et les doubles jeux d'un monde où chacun se méfie de tous, il ne sait guère que devenir. Un regard croisé, celui de Carla, journaliste étrangère, sera son fil d'Ariane. Elle le mettra en contact avec la Résistance. Elle l'aimera; il la sauvera. Le romancier de L'Oeil du silence (prix Femina 1993) excelle à mêler personnages fictifs et personnages réels, à rendre présents et oppressants les décors et l'ambiance où se joue une ccmédie lugubr
Les menteurs
- 336 Seiten
- 12 Lesestunden