Quand le cinéma prend la parole
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Devenir parlant ou se taire à jamais, tel fut le dilemme qui se présenta au tout jeune 7 e art dès les années 1930 et divisa jusqu’aux plus célèbres des cinéastes tant l’enjeu était grand. Loin d’être clos, le débat continue de se manifester, tant à l’intérieur du corpus filmique que du côté des travaux des spécialistes du cinéma, comme en témoigne la publication récente (2008) du livre Le Complexe de Cyrano de Michel Chion aux Cahiers du Cinéma. Le Symposium ' Quand le cinéma prend la parole ', qui s’est tenu à l’Université du Littoral- Côte d’Opale du 18 au 20 mars 2009 sous l’égide du Centre d’Études et de Recherches sur les Civilisations et Littératures Européennes (CERCLE, composante du laboratoire H. L. L. I.) se proposait de réunir des chercheurs dont les travaux porteraient sur l’un des axes suivants: – le langage cinématographique: sa création, ses évolutions/révolutions, l’adaptation comme phénomène linguistique… – cinéma de genre et/comme langage, – le langage dans le cinéma d’auteur: dans quelle mesure est-il une marque de fabrique ? Existe-t-il un phrasé caractéristique de certains auteurs (Bresson, Rohmer), un humour verbal qui leur est propre (Allen, Almodóvar)? – la langue comme actant du film: comment les fonctions du langage et leurs corollaires – mensonge, silence, non-dit – agissent en tant que facteurs de rapprochement/séparation entre les personnages de film, du cinéma d’auteur (Lost in translation de Sofia Coppola, 2046 de Wong Kar-wai, Un conte de Noël d’Arnaud Desplechin) au cinéma populaire (Bienvenue chez les Ch’tis), – la parole par le texte (et l’image): dans quels cas et dans quel but le cinéma dit ' parlant ' préfère substituer la parole écrite, le texte visualisé, à la parole prononcée ?