Die französische Romanautorin und Dramatikerin ist bekannt für ihre Auseinandersetzung mit Tabuthemen, insbesondere einer inzestuösen Beziehung zu ihrem Vater. Dieses Thema durchzieht auch mehrere ihrer früheren Werke, wobei die Grenzen zwischen Autofiktion und Realität verschwimmen. Angot selbst bezeichnet ihr Schaffen als performativen Akt, der das gesellschaftliche Inzesttabu und ihre eigene Beschäftigung damit seziert. Ihr unverwechselbarer Stil fordert die Leser heraus und regt zum Nachdenken über die Grenzen von persönlicher Erfahrung und gesellschaftlichen Normen an.
Vu l'ancienneté des faits, il sera sans doute compliqué de les faire établir, et vraisemblablement, votre père ne sera pas condamné... Alors, il y a des faits plus récents, qui ont eu lieu à Nancy, à Nice, à Paris et à Tende, il y a deux ans. Ce serait peut-être plus facile... Certainement. Mais j'étais majeure. Ca reste des viols par ascendant, madame. Et qui ont eu un commencement d'exécution quand vous étiez mineure.0Moi, je vais le faire convoquer dans un commissariat de Strasbourg. Il aura une grosse frayeur. Il sera difficile d'apporter les preuves. Il y aura sans doute un non-lieu...
"Je traversais la rue... Vincent passait sur le trottoir d'en face. Je me suis arrêtée au milieu du carrefour. J'étais là, figée. Le coeur battant. Je regardais son dos qui s'éloignait. Torse large, hanches étroites, il avait une stature impressionnante. J'aurais pu courir, le rattraper. Il a tourné au coin de la rue. Je suis restée debout, les jambes coupées. Les yeux fixés sur la direction qu'il avait prise. Je tremblais. Je n'arrivais plus à respirer. J'ai pris mon téléphone dans mon sac, j'ai appelé une amie. "
Eine junge Tennisspielerin wird von einer reichen Textilunternehmerin
adoptiert und wird Teil einer Familie mit Depressiven von Format, die ihren
Charakter, ihre Einsamkeiten und Gefühlswelt hemmungslos zur Schau stellen.
Set against the backdrop of the early 1950s, the story unfolds the poignant love affair between Rachel and Pierre, exploring themes of class, nationalism, and beauty. While Pierre's views dominate the narrative, Rachel emerges as a complex character, marked by her determination and patience. The tale intricately weaves their relationship's evolution towards a painful conclusion that deeply affects both Christine, the narrator, and her mother. Angot masterfully reveals the enduring yet fractured bond between mother and daughter amid the unfolding turmoil.
Ce récit débute par la vie sexuelle d'un couple, mais les zones d'ombre et les non-dits de C. Angot créent un doute et une angoisse sur l'identité des personnages, rendant l'atmosphère oppressante.
Christine Angot a écrit ce court roman comme on prend une photo, sans respirer, sans prendre le temps de souffler. En cherchant la précision, en captant l'instant et le mouvement. Ce n'est pas à nous lecteurs de vouloir en connaître l'élément déclencheur, peu importe de le savoir. On s'aperçoit vite en le lisant que le texte possède en lui-même le pouvoir d'agir avec violence. Il suscite des sentiments dont l'angoisse ne peut être évacuée. Il provoque le saisissement par lequel on reconnaît un des pouvoirs de la littérature : donner aux mots toute leur puissance explicative et figurative, plutôt que de s'en servir pour recouvrir et voiler. C'est comme si l'écrivain levait ce voile, non pas pour nous faire peur, mais pour que l'on voie et comprenne
Hélène, mère célibataire, rencontre Billy, un musicien martiniquais. Après avoir eu quatre enfants, le couple fait face à l'hostilité, à la violence et aux manipulations familiales. L'auteure explore le côté sombre de la puissance féminine et l'utilisation du pouvoir maternel.
«Je connaissais Éric depuis un mois. Je l'avais déja croisé, dans des bars de
théâtre a la fin des spectacles, mais nous n'avions pas parlé, presque pas,
rien. Je l'avais vu jouer deux ou trois fois. C'était un acteur génial. Je le
connaissais depuis un mois, mais j'avais commencé a entendre parler de lui six
ans plus tôt. Des gens différents, dans des villes différentes, m'avaient
rapporté avec des anecdotes toutes différentes : ah, tu sais il y a un acteur
qui t'adore : Éric Estenoza. Le message me revenait régulierement aux
oreilles, et ce qui était surtout étrange, par des sources vraiment
différentes, sur plusieurs années. Et ce qui était encore plus étrange c'est
qu'il m'avait a peine adressé la parole le jour ou il m'avait vue, une ou deux
fois au cours de ces six années quand j'avais eu l'occasion de le croiser.»
Elle rencontre un acteur. Depuis cinq ans, il veut la connaître et disparaît
quand il la voit. Puis la rencontre se fait, elle écrit sur eux, l'amour est
possible. Mais l'écriture va-t-elle l'absorber? Commence une course-poursuite
ou nul ne lâche prise et ou chacun, pris de vertige, ne sait plus ou il en est
entre sa passion pour l'art et sa passion pour la vie.
Un roman intense sur l’amour, sur la réalité qui se cache derrière les préjugés et sur le malaise dans la société contemporaine française, avec son petit racisme ordinaire.Cela commence par Marc, qui dirige un journal culturel. Et cela se passe, pour l’essentiel, à Paris. Mais à vrai dire, tout a commencé quelques mois auparavant à Brive-la-Gaillarde, lorsque la narratrice ― qui est aussi l’auteur ― fait la connaissance d’une vedette de la chanson. Il s’appelle Bruno. Ou Doc Gynéco. On s’y attendait. La presse en avait donné écho. Et pourtant, le lecteur va de surprise en surprise : les personnages ne sont pas ceux qu’il attendait, tout est plus compliqué ; les préjugés se dissipent, s’évaporent ; une vérité plus complexe affleure. Une vérité faite aussi, disons-le, d’aspects guère reluisants de la société française, avec ses frontières invisibles, ou à peine perceptibles, ses exclusions, ses territoires réels ou symboliques. Plus tard arrive Charly, l’ami de Bruno. Les choix sont rarement faciles.Christine Angot réussit un grand roman, qui va au-delà des attentes pour mieux les déjouer et nous ouvrir à la complexité des individus, bien plus intéressants que leur image. Elle nous livre des histoires d’amour construites sur la force et la volonté de découvrir l’autre dans sa différence. Un roman ? Oui, puisque les histoires y sont créées dans une langue précise au service d’une quête infatigable de la vérité.