Anlässlich des 100. Geburtstags von Friederike Mayröcker beleuchtet dieser Band die dialogische Dimension ihres Schaffens. Künstler und Dichter, die sie kannten, gestalten Beiträge, die ihre Werke reflektieren. Der Hommage-Band vereint Texte, Bilder und Klänge als Hommage an Mayröckers inspirierendes Erbe.
Subjekt und Subjektivität in Friederike Mayröckers Werk
Subjekt und Subjektivität repräsentieren Hauptbegriffe in Friederike Mayröckers Werk. Das Subjekt, das biographische Züge hat, ohne dass es mit der Schriftstellerin gleichgesetzt werden kann, besteht aus Fragmenten unterschiedlicher Herkunft, aus „Einzelteilchen aller Menschengehirne“, was zu seiner Komplexität beiträgt. Der vorliegende Band, der Beiträge eines im Juni 2010 an der Wiener Universität veranstalteten Workshops sammelt, untersucht die Subjektivität in den jüngeren Gedichten, Prosatexten, Hörspielen und Essays der Dichterin. Umfassende Auseinandersetzungen mit mehreren Werken stehen neben philologischen Analysen eines Textes und stellen die Frage nach der Verwandtschaft mit literarischen Strömungen, wie dem Surrealismus, und mit philosophischen oder linguistischen Theorien, wie jener Deleuzes, Derridas oder Austins. Die hier vorgelegten Studien bieten zum ersten Mal einen Dialog zwischen deutschsprachigen und französischsprachigen Forschern über Friederike Mayröckers Oeuvre und erneuern die Reflexion über die Subjektivität, die in der Sekundärliteratur über die Autorin ein zentrales Thema ist.
Die Opposition von «Dokument» und «Monument» ist Michel Foucault entlehnt, der in Die Archäologie des Wissens (L’archéologie du savoir) das hermeneutische Verhältnis des Menschen zu seiner Vergangenheit als künstlich entlarvt. Nach Foucault werden Zeugnisse der Vergangenheit in einem konstruktiven Akt von der Nachwelt zu Monumenten erhoben. Deswegen kehrt er die Perspektive um und fördert die Prinzipien zutage, die die Verfassung des Dokuments bestimmen. In den Akten des 38. Kongresses des französischen Verbands der Hochschulgermanistik (A.G.E.S.) wird diese Überlegung fortgesetzt, indem die dokumentarische Masse selbst als Zeugin eines Herstellungs- und Verarbeitungsprozesses betrachtet wird, dessen Varianz schon immer unterschätzt wurde und die neu entdeckt werden sollte.
Analysen and Akteure & Analyses and Acteurs
Kulturpessimismus ist eine der Signaturen der Jahrzehnte vom Übergang zum 20. Jahrhundert bis zum Ende der Weimarer Republik. Mit dem Schlagwort ist ein Erklärungsansatz verbunden, wonach der von Zeitgeistpropheten ,rechter' Couleur verbreitete Kulturpessimismus dem Nationalsozialismus den Boden bereitet habe. Dagegen wurden kritische Einwände vorgebracht. Der Sammelband befasst sich in ideen- und ideologiegeschichtlicher Perspektive mit den intellektuellen Horizonten von Kulturpessimismus und er widmet sich dessen Protagonisten und den aus ihrer Auseinandersetzung mit der als bedrohlich wahrgenommenen Gegenwart hervorgegangenen Metakritiken und Utopien. Le pessimisme culturel est l'un des thèmes marquants des décennies allant du tournant du XXe siècle à la fin de la République de Weimar. On lui associe souvent une manière de thèse selon laquelle il aurait été propagé par des prophètes inspirés par l'esprit du temps, eux-mêmes d'orientation 'droitière', et aurait fait le lit du national-socialisme. A contrario, certains ont formulé des objections critiques quant à cette thèse. Partant de l'histoire des idées et des idéologies, les études rassemblées ici se concentrent sur le contexte intellectuel du pessimisme culturel et étudient ses protagonistes ainsi que les métacritiques et utopies issues de leur confrontation avec un présent qu'ils percevaient comme menaçant. .
Entre genèse du texte et genèse de soi s’immiscent à la fois les interprétations de soi au prisme de l’événement et de l’événement au prisme du moi, qui constituent en quelque sorte l’écriture autobiographique, celle-ci étant elle-même sous cette espèce herméneutique une forme de conquête philosophique et littéraire du 20e siècle. Ces interactions sont d’autant plus complexes quand l’événement est en outre de nature frappante, soit que la guerre annihile toute forme d’optimisme, que la dictature nazie ainsi que ses corollaires terribles et criminels annihilent l’individu, que l’exil le prive d’un contexte culturel favorable, ou inversement que le fait de se penser comme relevant d’une marge, sexuelle, politique ou historique conduise à une torsion des formes d’expression choisies. Ce sont ces niveaux de réflexion qui ont animé les auteurs de cet ouvrage qui se sont concentrés sur les textes en langue allemande mais ont fait aussi intervenir parfois les textes miroirs de la culture française.
La poésie, longtemps perçue comme étrangère à l’histoire et réduite à une sphère hermétique, a vu son analyse évoluer, notamment durant la seconde moitié du XXe siècle. Contrairement à une certaine doxa, des éléments stylistiques relevant de l’analyse narratologique apparaissent dans la poésie, révélant que l’histoire individuelle et collective est fondamentale pour l’écriture poétique. Ce volume se consacre à ces questions, offrant des réflexions théoriques et des études de cas sur des textes de poésie de langue allemande de cette période, allant de Hebbel à Durs Grünbein, tout en explorant également des incursions dans d'autres traditions poétiques. Les contributions mettent en lumière comment la poésie et l’histoire interagissent, soulignant l'importance des dispositifs narratifs et des modalisations dans le processus créatif. Ce travail vise à redéfinir la compréhension de la poésie en tant que genre littéraire, en montrant qu'elle n'est pas seulement un espace clos, mais un champ d'interaction dynamique avec les récits historiques. Les analyses proposées invitent à reconsidérer la place de la poésie dans le contexte plus large des événements et des récits qui façonnent l'expérience humaine.
L’existence humaine n’est pas seulement conditionnée par le temps, mais aussi par l’espace, tel fut le constat du « spatial turn », rendant nécessaire un infléchissement de la recherche en sciences humaines et sociales. En effet, la dimension spatiale est éminemment culturelle, et dans toutes les cultures, la mise en relation de soi avec le monde est liée à une donnée spatiale et locale. Les aires d’expression allemande forment un objet privilégié d’étude, permettant de dégager des tendances se manifestant dans la construction de l’espace. En effet, il n’y a guère de pays qui ont connu autant de transformations profondes de leur espace et de leurs limites. Dans cette perspective, les auteurs de ce livre s’interrogent sur la manière dont les espaces et leurs représentations se construisent, se transmettent et se perpétuent. Ils interrogent les interactions entre les expériences directes et les nécessités pratiques, les codes et les vecteurs culturels du savoir sur l’espace, les identités et les projections. Ce livre contient des contributions en français et en allemand.
Ce cinquième volume de notre revue explore les relations entre texte, image et photographie, considérées comme des éléments déterminants dans la genèse des textes et en lien avec la question de la mimésis, selon Erich Auerbach. En plus d'analyser des textes de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle, l'ouvrage se concentre sur l'œuvre de Joseph Roth. La réception de Roth représente un phénomène marquant dans l'histoire des idées des cinquante dernières années, avec des évolutions notables dans la manière de lire et d'évaluer son travail. Les contributions de ce volume visent à mettre en lumière la richesse de son œuvre, tout en présentant plusieurs documents inédits relatifs à celle-ci et à sa réception. Les textes et analyses proposés permettent ainsi de renouveler la compréhension des interactions entre ces différents éléments et d'approfondir l'étude de Roth dans le contexte plus large de la littérature et de la critique.
Suivant Gilles Deleuze : « Ecrire est une affaire de devenir, toujours inachevé, toujours en train de se faire, et qui déborde toute matière vivable ou vécue. C‘est un processus, c’est-à-dire un passage de Vie qui traverse le vivable et le vécu » (Critique et clinique, p. 11). Le deuxième numéro de Genèses de textes se concentre sur ce passage de Vie, mettant en lumière les principes de lecture de Deleuze, souvent en collaboration avec Félix Guattari. D’une part, il présente des principes théoriques situant Deleuze par rapport à la philosophie nietzschéenne, à Freud, à Lacan, aux lectures de Barthes, à l’épistémologie de Whitehead et à l’herméneutique d’Agamben. D’autre part, des études spécifiques soulignent les interprétations majeures de Deleuze concernant Kafka, Sacher Masoch et le cinéma. « Schreiben », selon Deleuze, « ist eine Sache des Werdens, stets unfertig, stets im Entstehen begriffen, und lässt jeden lebbaren oder erlebten Stoff hinter sich. Es ist ein Prozess, das heißt, ein Weg, der sich dem Leben öffnet und das Lebbare und Erlebte durchquert » (Kritik und Klinik, S. 11). Ce volume explore ce chemin à travers les principes de lecture de Deleuze et les liens avec d'autres penseurs, tout en mettant en avant ses analyses des œuvres de Kafka, Sacher Masoch et des films.